Au premier coup d’oeil, de loin en entrant dans la salle, ses toiles paraissent vierges, nues comme des tableaux immaculés, inertes, fades et sans expressions.
Mais en s’approchant, de front comme de biais, on découvre le dessin subtil, on se nourrit des blancs d’une harmonie inouïe, traités par la pâte qui s’emplit de lumière.
Car, les ‘Whites’, titre donné par Olivier Mérijon à sa série de toiles blanches, sont faites d’une multitude de rythmes, de chemins, de lignes, de cassures, de reliefs, de courbes et d’obliques, qui captent, retiennent ou renvoient la lumière du blanc.

« Peindre en blanc c’est estimer que la couleur complémentaire du blanc, c’est le blanc. Je travaille le blanc et remplace la touche colorée par la vibration de la lumière qui naît des rythmes. La lumière n’existe dans les toiles blanches qu’associée à la lumière du jour qui lui prête son mouvement in fini et la fait vibrer par son inappréciable éclairage » analyse l’artiste.

Olivier Mérijon est né à Versailles où se trouve son atelier. Passionné par la peinture dès son enfance, Olivier Mérijon s’est formé en autodidacte dans divers ateliers. Au début des années 1980, il travaille le pastel, l’huile, l’aquarelle et le dessin. Ses toiles sont alors dominées par les bleu, jaune et le mauve qu’il associe intérieurement à des notes de musique.
Dans les années 1990, sa rencontre avec Jean-Claude Brisville et André Bay marque un tournant dans sa peinture c’est en travaillant des couleurs de plus en plus pures qu’il se dirige naturellement vers la couleur blanche...